Politicien et historien, Cäsar Adolf Blösch est né le 5 décembre1804 à Bienne et est décédé le 10 novembre 1863 dans sa ville natale.

Enfance, jeunesse et formation

Il n’avait que 9 ans, lorsque Cäsar Adolf Blösch perdit son père – le médecin Johann Alexander Blösch fut victime , le 21 février 1814, d’une épidémie de typhus qui avait été apportée lors de l’avancée des troupes alliées. Heureusement, sa mère Marie-Louise Blösch-Moser put prendre la direction du pensionnat du premier gymnase créé à Bienne. Comme son plus jeune frère Eduard, Cäsar Adolf Blösch accomplit sa formation au Gymnase, où il se fit remarquer par son assiduité et ses excellentes prestations. Au printemps 1821, il quittait Bienne, afin d’étudier la médecine à Zurich, Göttingen, Berlin et Paris.

Activité professionnelle et engagement public

A partir de 1927, Blösch exerça comme médecin à Bienne, où il se maria, le 1er décembre, avec Elisa Pugnet. De leur mariage naquirent une fille (Marie Elise Clémence, en 1831) et un fils, (Karl Julius, en 1844). L’engagement professionnel de Blösch n’est pas seulement documenté par son journal de cabinet, mais aussi dans ses nombreux écrits de médecine. Durant son temps libre, il s’occupait d’études de botanique et enseigna la botanique aux gymnasiens biennois, de façon bénévole. A partir de 1828, il s’occupa en outre de la bibliothèque de la Bourgeoisie.

Les années suivantes, Blösch s’intéressa de plus en plus à la politique – comme membre des radicaux, il fit partie de ceux qui soutenaient la Regénération; plus tard, il se rapprocha de l’idéologie libérale-conservatrice. De 1854 à 1862, il exerça comme maire, et à cette fonction, contribua de manière décisive, en 1855, à la réussite du contrat de séparation entre commune bourgeoise et commune municipale. La longue et continuelle querelle à propos de l’emplacement de la deuxième gare accabla tellement Blösch que, dans l’année 1862, il se démit de ses fonctions publiques.

Un engagement vaste au service de l’histoire régionale

C’est avec une dimension très particulière que Blösch s’engagea pour l’histoire de sa ville et de sa région. Aux contenus longtemps négligés des archives municipales, il apporta, en 1840, une documentation sous forme de registre systématique. De plus, il tint des conférences et fit des publications sur des thèmes historiques, par exemple: sur Petinesca (en 1830), sur le renouvellement libéral dans Bienne aux environs de 1830-31, et sur l’incorporation de sa ville natale au canton de Berne dans les années 1814 et 1815.

 Son ouvrage le plus grand et le plus important, «L’Histoire de la cîté de Bienne et de son domaine alentours», en 3 parties, parut durant les années 1855 à 1857. En plus de ses œuvres, un bâtiment tout-à-fait particulier rappelle, encore aujourd’hui, à l’important historien de la ville qu’était ce Biennois: la «Maison Blösch», au Pont-du Moulin, actuellement le lieu de travail du Maire de Bienne et du Conseil Municipal. Il acquit ce bâtiment en 1840 et le transforma en un centre de la vie spirituelle de la ville.    


sources:              

W. et M. Bourquin (1999). Stadtgeschichtliches Lexikon. Biel, Bureau Cortesi
W. Bourquin (1973). Das Legat Wartmann. Dans: Nouvelles Annales Biennoises 1973, 39-43
Eduard Blösch (1872). Dreissig Jahre Bernische Geschichte. Bern, Dalp’sche Buchhandlung